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L’association de défense de l’environnement salue la décision de rompre avec une tradition aux effets trop lourds.
Vingt ans que Christine Roques, secrétaire de l’association Écologie du Carcassonnais, des Corbières et du littoral audois (Eccla) "suit le dossier et le sujet de très près". Vingt ans qu’Eccla pointe les largesses prises sur l’accès aux plages pour les véhicules à moteur. Avec, l’été dernier, un cinglant communiqué illustré de photos de voitures en pagaille stationnées sur les plages de Mateille, des Montilles et du Rouet : "Probablement le dernier département à ignorer superbement la protection du littoral." Un constat qui mène Christine Roques à accueillir "avec beaucoup de positivité" la réunion qui a rassemblé, le jeudi 8 avril, en sous-préfecture de Narbonne, les acteurs du dossier : "On a l’impression qu’il y a la volonté d’avancer, c’est constructif." De quoi inverser le choix de privilégier une vieille tradition, par "manque de vision politique".
Un laisser-aller désormais impossible à défendre, estime la secrétaire d’Eccla : "Avec la surfréquentation qu’implique le développement du tourisme, cette pratique est devenue une vraie catastrophe écologique au fil du temps. On ne peut plus faire ce qu’on faisait il y a 20 ou 30 ans : il y a eu la volonté de faire venir plus de gens, de touristes, de visiteurs sur le littoral. Mais sans accompagner cette exponentialité de la fréquentation. Et je pense qu’on en est à une situation qui effraie même les communes."
Une situation qui effraie même les communes
Ces communes dont les maires sont associés à la démarche : logique, estime Christine Roques, rappelant au passage que, "quand on est élu, il faut faire des choix". Et donc réagir au point de non-retour constaté, qui justifiait pleinement ce "déclic", cinq ans après l’interdiction notifiée pour la seule plage de Vieille-Nouvelle sur le territoire de Port-La Nouvelle. Un déclic en partie permis, selon Christine Roques, par les inattendus effets du contexte sanitaire : "L’effet confinement a conduit à une surfréquentation des espaces naturels par des gens qui ont besoin de liberté, de grand air. On l’a constaté sur le plateau de Leucate, sur La Clape, avec des intrusions jusque dans des espaces privés."
De quoi encourager à régler enfin la question sur l’espace littoral, avec l’intérêt d’une "vision globale", en appliquant l’interdiction à toutes les plages encore concernées : "Ce qui me semble également intelligent, c’est de passer d’abord par des aménagements intermédiaires, ça peut permettre d’éviter des confrontations violentes comme en 2016. On ne peut pas bloquer d’un coup tout le monde." Et d’appeler à un "accompagnement de la population, à de l’information" pour faciliter "l’acceptabilité" des mesures.
Restera ensuite à cheminer jusqu’aux interdictions totales et définitives de circulation sur les plages, à l’horizon 2023. Un délai pendant lequel Eccla assure d’ores et déjà de sa "vigilance, notamment sur les études d’impact qui précéderont la création de parkings envisagés en haut des plages". Et d’en profiter pour assurer que ce cap enfin franchi ne devra pas autoriser d’autres excès : "Il faudra se poser des questions sur les concessions avec la multiplication des paillotes. Et bien faire comprendre que les gens devront y aller à pied."
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La Vieille Nouvelle à Gruissan, Les Montilles à Port-La Nouvelle et Le Rouet à La Palme : sur trois des quatre plages du littoral où la circulation et le stationnement des véhicules sont encore tolérés, en contradiction avec la loi, des interdictions partielles vont être mises en place cet été. Avant une mise en conformité définitive à l’horizon 2023, avec la création de parkings.
Plus de quatre ans que l’interdiction de la circulation et du stationnement sur la plage de Vieille-Nouvelle est devenue réalité sur la commune de Port-La Nouvelle. Un pas de plus dans l’application de la loi littoral qui pose, noir sur blanc, cette interdiction, en dehors des véhicules de secours et de police, « sur le rivage de la mer, les dunes et plages appartenant au domaine public ou privé lorsque ces lieux sont ouverts au public ». Plus de quatre ans que l’épisode avait déchaîné les passions populaires et politiques, jusqu’à l’acmé d’une manifestation de l’association Vieille-Nouvelle le 16 avril 2016, rassemblant 1 000 personnes pour s’opposer à la fin de cette tradition.
L’été 2021 marquera donc un pas de plus. Une étape majeure sur le chemin de l’interdiction totale et définitive de l’accès à toutes les plages audoises pour les véhicules à l’été 2023 : voilà le sens du travail entrepris depuis un an par les services de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), traduit le jeudi 8 avril par la réunion en sous-préfecture de Narbonne des associations de défense de l’environnement, du Parc naturel régional (PNR) et des maires de Gruissan (plages de Mateille et Vieille-Nouvelle), La Palme (Rouet) et Port-La Nouvelle (Montilles), les trois communes encore concernées par cette "exception audoise" évoquée par le sous-préfet de Narbonne, Rémi Récio : "Ce que l’Hérault et le Gard sont capables de faire, pourquoi l’Aude n’y parviendrait pas ? On est le dernier département de l’arc méditerranéen à encore tolérer des pratiques qui sont en contravention avec la non-occupation du littoral."
Une tradition aujourd’hui devenue indéfendable, au regard "de l’enjeu environnemental". Si, précise le sous-préfet, "plusieurs communes, comme Fleury, Leucate ou Narbonne, ont déjà agi", le temps est donc venu pour que, "cet été, il n’y ait plus une seule commune dans l’Aude où n’y ait pas une interdiction de circuler et stationner sur les plages". Si "l’objectif d’interdiction totale" est bien là, c’est en "graduant l’effort" que l’État veut aboutir : "Il faut le faire de façon raisonnable et raisonnée, pour que ce soit accepté", résume le sous-préfet, convaincu que "le fait que toutes les communes soient engagées dans une approche globale peut permettre d’apaiser le contexte".
Du côté de Mateille, les potelets déjà installés sur 1 km pour préserver les espaces naturels sont considérés comme une solution intermédiaire suffisante ; mais pour la Vieille-Nouvelle, le Rouet et les Montilles, les travaux d’enrochements, de poses de pieux et de barrières, sous maîtrise d’ouvrage de l’État, doivent être achevés pour la mi-mai, rendant inaccessible aux véhicules en moyenne "un tiers de ces plages. Ces travaux seront accompagnés d’un affichage sur site, pour accompagner et faire comprendre." Une solution "intermédiaire, négociée avec tout le monde", avant des interdictions totales et définitives à l’été 2023, qui passeront par la création de poches de stationnement "en dehors de la plage", avec pour base de travail des comptages chiffrant respectivement à 350, 800 à 1 000 et enfin à 400 le nombre de véhicules stationnés par jour sur la Vieille-Nouvelle, les Montilles et le Rouet.
Une politique des petits pas également guidée par la nécessité, précise Nicolas Venoux, chef du service aménagement mer et territoire (SAMT) de la DDTM, de respecter les "procédures réglementaires applicables" sur les espaces naturels voués à accueillir les futurs parkings : entre études d’incidences environnementales et autorisations domaniales, le délai de deux ans s’inscrit dans un calendrier qui pourra aussi, souligne le sous-préfet, "intégrer l’évaluation qui sera faite du dispositif après cet été 2021".
Et ainsi se diriger vers 2023 et un dernier acte qui nécessite, insiste Rémi Récio, que "tous les acteurs du dossier soient autour de la table", en évoquant les pêcheurs, windsurfers et kitesurfers adeptes de ces espaces : "Bien sûr que les questions de l’acheminement du matériel pour les sports de glisse seront intégrées dans le cadre des aménagements définitifs", insiste le sous-préfet. Avant d’évoquer la nécessaire prise de conscience : "Je pense que les adeptes de ces sports peuvent tout particulièrement comprendre la logique écologique qui veut qu’il puisse y avoir 200 m à parcourir à pied, et plus avec son véhicule." Une évolution appuyée sur des "solutions négociées avec tout le monde", que le sous-préfet envisage déjà de décliner en "prolongeant l’effort sur la partie septentrionale de l’étang de Bages, où on doit pouvoir dupliquer ce qui a été fait pour l’étang de Fitou. Voir passer des bagnoles au milieu des flamants roses, c’est aberrant."
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La Ligue de protection des oiseaux attend du positif pour les espèces présentes sur les arrière-plages. Mais rappelle que les parkings auront des effets sur les espaces naturels.
Satisfait, Francis Morlon l’est forcément : "On a reçu la nouvelle comme une avancée plus que positive par rapport à une situation qui perdure depuis 30 ans." Le directeur de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) de l’Aude ne trouve d’ailleurs rien à redire au choix de l’État de passer d’abord par une phase transitoire avant l’interdiction totale et définitive en 2023 : "Passer par des aménagements intermédiaires, ça s’entend." Pour le responsable de la LPO, les gains seront évidents, notamment pour la sterne naine, "qui niche en colonie", et le gravelot à collier interrompu, "qui niche, lui, de façon isolée" : "Sans la circulation et le stationnement des véhicules, on supprime les risques d’écraser des nichées, et on diminue la pression sur les arrière-plages qui poussaient des oiseaux à déménager. On peut donc espérer de nouvelles installations et des succès de reproduction."
Voilà pour le positif. Mais Francis Morlon affiche aussi les attentes sur le sujet des parkings nécessaires pour accueillir les voitures bannies des plages : "Ça demandera des études pour des structures qui vont être pérennisées en milieu naturel. Et donc, aussi, des mesures de compensation en face." Des exigences doublées d’une vigilance : "Il ne faudrait pas que la création de ces parkings soit l’occasion d’y adosser de nouvelles activités perturbantes pour les espèces. On sera vigilant sur une mise en œuvre rapide mais avec des aménagements pérennes bien réfléchis."
Et d’évoquer le cas particulier de Mateille, "sans doute un des sites les plus compliqués à aménager, avec un travail sur les voiries à faire". Un point soulevé en estimant que l’indéniable progrès pourrait aussi être l’occasion d’aller plus loin : "Est-ce qu’on continue avec le même nombre de véhicules sur ces poches de stationnement. Ou est-ce qu’on ne pourrait pas profiter de ce changement de modes d’accès pour mettre en place des parkings à vélo, des dépose-minute ou faire plus de place aux transports en commun ?"
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Les maires concernés ont intégré la priorité donnée à la protection environnementale. Certains savent déjà de quoi sera fait le stationnement en 2023, d’autres rappellent la nécessité de prendre également en compte les attentes des habitants, pêcheurs ou sports de glisse.
"Modifier nos habitudes pour conserver nos libertés." Voilà résumée par Didier Codorniou l’équation qui s’impose aux trois maires. Pour l’élu de Gruissan, doublement concerné par les sites de Mateille et la Vieille-Nouvelle, "il y a une vraie urgence et on ferait une erreur de ne pas s’adapter". Un principe que l’élu revendique là en tant que président du Parc naturel régional (PNR), une autre responsabilité qui le mène à appliquer les impératifs de préservation environnementale à la situation du massif de la Clape, "surfréquenté", et à évoquer la piste de "zones entièrement protégées". Une nécessaire réflexion, aussi, "pour les étangs de La Nautique et de Bages".
Un discours de gestionnaire d’espaces naturels qui, assure Didier Codorniou, "n’est aucunement en décalage avec ce que je dis comme maire". Pas de mesures nouvelles à l’horizon 2021 pour Mateille, où "le plan de préservation des espaces naturels" suffit donc à garantir un délai pour travailler sur "des propositions que nous ferons aux services de l’État pour organiser des poches de stationnement". Mais du côté de la Vieille-Nouvelle, l’heure est au changement dès 2021. Incontournable, surtout à l’aune "des deux fermetures de la plage qui ont été imposées l’été dernier par la police de la biodiversité. Si on n’évolue pas, on revivra ce type d’épisodes."
Restera, ensuite, à plancher, là aussi, sur les "poches de stationnement" : un travail qui passera par "le défi de la coopération", en intégrant "associations environnementalistes, habitants, vacanciers, pêcheurs, windsurfers, kitesurfers", égrène le maire. Mais avec aussi à l’esprit de Didier Codorniou ce qu’il qualifie de "justice sociale. Il faut faire attention à ce que cette plage, lorsque la circulation n’y sera plus possible, ne pâtisse pas de la multiplication du mouillage de bateaux à fond plat qui empêcherait la pêche ou toute activité de loisir." Un exercice d’équilibriste qui le mène à évoquer l’hypothèse de "poches" à l’entrée de plage, pour absorber "700 à 800 véhicules". Un "compromis" qui passera aussi par "la prise en compte des mobilités qui vont évoluer", en évoquant navettes et parkings à vélo.
Du côté de Port-La Nouvelle et de la plage des Montilles, le chemin vers 2023 est déjà largement balisé. Éric Lallemand, directeur général des services de la municipalité dirigée par Henri Martin, souligne ainsi la "politique volontariste d’acquisition de terrains pour organiser des poches de stationnement" : autant de sites qui, le long du chemin des Vignes, permettront, d’ici 2023, "en partenariat avec l’État, de prendre en compte le cadre légal pour une alternative avec des stationnements en retrait de la plage, d’une capacité égale à la fréquentation recensée aujourd’hui". Un engagement affirmé tout en "prenant acte" des mesures en vigueur dès cet été, avec un secteur barré de part et d’autre, à l’évidente visée : "Cela empêchera évidemment les voitures d’aller de La Nouvelle vers La Palme, et de La Palme vers la Franqui"
Cinq ans après la mise en œuvre de l'interdiction de la circulation et du stationnement sur la plage de La Vieille Nouvelle, à Port-La Nouvelle, l'Etat engage la mise en conformité avec la loi des quatre plages du littoral sur lesquelles les véhicules ont encore droit de cité. C'est le dossier en cinq volets de la rédaction à découvrir dès à présent pour nos abonnés numériques ou dans votre journal de lundi.
Le 8 avril, une réunion en sous-préfecture a permis d'acter des aménagements intermédiaires pour limiter la circulation sur les plages de la Vieille Nouvelle (Gruissan), des Montilles (Port-La Nouvelle) et du Rouet (La Palme). Un premier pas concrétisé par des travaux achevés mi-mai : les deux années qui vont suivre doivent permettre aux communes concernées de trouver avec l'Etat et tous les acteurs du dossier des solutions définitives pour offrir des poches de stationnement en accord avec la loi littoral, avec une exception audoise qui doit s'achever en 2023. L'intégralité de l'article à lire ici https://www.lindependant.fr/2021/04/15/aude-la-fin-des-voitures-sur-les-plages-des-solutions-intermediaires-cet-ete-les-amenagements-definitifs-en-2023-9490239.php
Président du parc naturel régional mais aussi maire de Gruissan, c'est avec une double casquette que Didier Codorniou explique comme l'impératif de protection environnementale s'impose aujourd'hui. Une évolution que l'élu ne manque pas d'intégrer dans une nécessité de "compromis", en songeant aux vacanciers, habitants, pêcheurs et autres adeptes des sports de glisse. Un point qui guidera le chemin vers 2023 et les solutions à trouver pour Vieille Nouvelle et Mateille, année lors de laquelle la commune de Port-la-Nouvelle devrait avoir achevé les nouveaux sites de stationnement pour la plage des Montilles. L'intégralité de l'article à lire ici https://www.lindependant.fr/2021/04/15/aude-la-fin-des-voitures-sur-les-plages-pour-didier-codorniou-on-ferait-une-erreur-de-ne-pas-sadapter-9490272.php
L'association Ecologie du Carcassonnais, des Corbières et du littoral audois (Eccla) avait l'été dernier encore fustigé l'exception audoise, en accompagnant un virulent communiqué de photos de voitures allègrement stationnées sur les plages. Logique donc qu'Eccla affiche sa satisfaction de voir la situation évoluer. L'intégralité de l'article à lire ici https://www.lindependant.fr/2021/04/15/aude-la-fin-des-voitures-sur-les-plages-eccla-convaincu-quon-ne-peut-plus-faire-ce-quon-faisait-il-y-a-30-ans-9490291.php
Satisfaite par l'évolution annoncée, la LPO de l'Aude attend de ces interdictions de circuler et stationner un bénéfice pour plusieurs espèces d'oiseaux. Mais affiche aussi sa vigilance sur la façon dont les aménagements définitifs des poches de stationnement seront conduits pour l'été 2023. L'intégralité de l'article à lire ici https://www.lindependant.fr/2021/04/15/aude-la-fin-des-voitures-sur-les-plages-la-lpo-satisfaite-mais-vigilante-pour-la-suite-9490322.php
Adepte de la Vieille Nouvelle, Windsurf association Gruissan (WAG) ne veut pas que l'été 2023 soit le synonyme du sacrifice de son sport : les responsables de l'association en appellent à prendre en compte les contraintes de leur pratique, et espèrent être associés aux décisions à venir pour que l'enjeu environnemental ne passe pas par un oubli de l'enjeu économique et des spécificités audoises. L'intégralité de l'article à lire ici https://www.lindependant.fr/2021/04/15/aude-la-fin-des-voitures-sur-les-plages-windsurf-association-gruissan-veut-plancher-sur-un-compromis-9490304.php
Les plages sableuses, symboles de détente et de balade, sont aussi des zones de maternité ! Certains oiseaux des mers choisissent en effet de pondre dans ces espaces. Pour éviter la destruction des nichées, les collectivités et les gestionnaires se mobilisent, pour sensibiliser le grand public. Des zones de protection sont en place pour éviter les dérangements, et sauver notamment la sterne naine et le gravelot à collier interrompu, deux espèces menacées.
Gravelots à collier interrompu, sternes naines, huitriers-pies… sont des oiseaux incroyables, des as du camouflage ! Après avoir bravé tous les dangers en mer, quittés leurs quartiers d’hivernage africains, voilà qu’ils viennent se reproduire, dès maintenant et jusqu’à fin août, sur notre littoral. Malheureusement, la fréquentation des plages choisies, est pour eux, une nouvelle épreuve.
Souvent par manque d’information, les nids qui ne sont qu’une ébauche tapissée d’algues séchées, situés en haut des plages, à la base des dunes, près d’un buisson ou d’une touffe de graminées, sont détruits. Et par voie de conséquence, menace les espèces.
Du coup, le conservatoire du littoral, l’Office français de la biodiversité (OFB), l’office national des forêts, la Ligue de protection des oiseaux, l’association Rivages et le réseau de la protection de la Nature français, appellent à la vigilance. Depuis quelques jours, l’opération "attention on marche sur des œufs " est lancée. L’objectif est de sensibiliser les usagers du littoral, les gestionnaires de plages au respect de la faune sauvage.
Il faut 3 à 4 semaines pour qu'un jeune puisse devenir volant
Dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales, ce dispositif est activé par les partenaires (OFB, Parc Marin, Agglo de Perpignan, Rivage Salses-Leucate, groupe ornithologique du Roussillon, la LPO de l’Aude et le parc de la Narbonnaise) pour coordonner les actions et protéger ces populations nicheuses en réel déclin.
Des acteurs d’autant plus motivés, que le confinement de mai dernier, a été un premier succès, permettant selon l’expert du Parc marin Thierry Auga-Bascou, "de limiter un massacre de nids et de poussins, sur des zones qui étaient alors désertées, mais la réouverture a été dramatique. Cette mise en défens, matérialisée par des filets et des panneaux explicatifs est indispensable. S’il y a un dérangement, c’est toute la colonie qui part faire des couvées de remplacement, peu viables. de plus il faut 3 à 4 semaines pour qu’un jeune puisse devenir volant".
Ainsi, après un minutieux repérage, des balisages sont en place, à Torreilles (12 couveuses l’an passé), au Barcarès (la Coudalère) et à Saint-Laurent-de-la-Salanque, afin d’anticiper les impacts. Des arrêtés sont aussi en vigueur et des opérations de surveillance sont annoncées, pour appliquer la réglementation. En cas d’infraction de "dérangement intentionnel et perturbations d’espèces protégées", la sanction peut aller jusqu’à 800 €.
C’est ensemble, en prise de conscience, que ces oiseaux auront un avenir. Alors, pour réduire les impacts et préserver ces espèces, il suffit d’appliquer quelques consignes simples.
Rester sur les sentiers pour éviter le piétinement, en évitant les zones balisées qui affichent une signalétique et une réglementation.
Tenir son chien en laisse, permet d’éviter le drame.
S’installer en bord de mer est tellement agréable, et permet de laisser les nichées tranquilles en haut de la plage, au pied des dunes de sable, ou près d’un lieu végétalisé en arrière-littoral.
S’éloigner rapidement, lorsque l’on voit un oiseau posé au sol, qui semble blessé ou qui pousse des cris répétés. Les ornithologues expliquent "qu’il s’agit de la manœuvre d’un oiseau adulte qui déploie sa technique pour vous tenir à distance du nid, ou encore d’une attitude d’alarme indiquant la présence d’un nid ou de poussins".