Le collectif Laisse Béton Salvaza poursuit sa lutte contre le projet de plateforme logistique à Carcassonne en attaquant l’autorisation préfectorale au titre de la loi sur l’eau
Justice, Carcassonne, Economie, Agriculture
Publié le 24/02/2025 à 14:54
Écouter cet article
En octobre 2024, la Ville annonçait son intention de refuser le permis d’aménager au porteur de projet d’une plateforme logistique. Ce lundi 24 février, le collectif Laisse Béton Salvaza, qui réunit les opposants, annonce qu’il attaque l’autorisation environnementale au titre de la loi sur l’eau délivrée par la préfecture.
Le 12 octobre 2024, une centaine d’opposants au projet de plateforme logistique sur la zone de Salvaza, mobilisés avec le collectif Laisse Béton Salvaza (LBS) étaient encore rassemblés à Carcassonne. "Encore", car, trois jours plus tôt, dans un communiqué commun, la préfecture de l’Aude et la Ville de Carcassonne annonçaient le choix de la municipalité de refuser le permis d’aménager au porteur de projet, Axtom, avec ses deux bâtiments de 81 000 et 25 000 m2 projetés entre l’aéroport et l’A 61 sur une emprise de 27 hectares, dont 26,29 hectares de surface agricole utile exploitée depuis 10 ans en bio.
A lire aussi : Coup de tonnerre pour le projet de plateforme logistique à Salvaza, la Ville de Carcassonne refuse le permis d’aménager
Un refus expliqué en ces termes : "En dépit des multiples sollicitations […] formulées au porteur de projet, les services de la Ville comme ceux de l’État n’ont jamais été en mesure de connaître précisément la ou les activités précises susceptible(s) de s’installer sur cette plateforme logistique une fois les autorisations obtenues et le bâtiment construit. Cette information est pourtant cruciale pour appréhender l’impact de cette plateforme logistique sur son environnement immédiat – flux de camions générés sur le trafic routier, impacts sonores pour les riverains, potentiel d’emplois créés au regard de l’espace consommé, etc. En l’absence de ces informations qu’elle considère légitimes pour prendre une décision d’aménagement du territoire éclairée et responsable, la Ville de Carcassonne refusera le permis d’aménager sollicité par l’entreprise."
Dans ce même communiqué, il était rappelé que le projet, pour aboutir, devait satisfaire à une triple autorisation : au titre du permis d’aménager, donc, relevant de la compétence de la Ville ; mais aussi au titre de la réglementation sur la loi sur l’eau et de celle relative aux installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), compétences relevant de l’État. Alors que l’instruction du dossier relatif aux ICPE était toujours en cours en octobre 2024, l’État avait précisé, sur la loi sur l’eau, que "le projet de bâtiment respectait strictement la réglementation requise pour ce type d’installations, permettant notamment d’assurer un traitement des eaux pluviales et un dimensionnement des systèmes de collecte conformes. Ce faisant, l’État rendra un avis favorable au titre de la loi sur l’eau au projet présenté par l’entreprise".
Chose faite ce même mois d’octobre. Ce lundi 24 février, c’est cette autorisation environnementale que le collectif LBS, qui rappelle "l’imperméabilisation de 18 ha de terres agricoles"; pointe du doigt, s’appuyant sur "deux rapports accablants d’un service environnemental de l’État" et soutenant que le projet, "tant en phase travaux qu’en phase d’exploitation, va avoir un impact négatif sur la ressource en eau ainsi que sur la biodiversité et les terres agricoles". Et de préciser que "le projet […] porterait atteinte à la ressource en eau en raison du rejet des eaux pluviales entraînant un risque de pollution et de destruction d’une zone humide. Le projet impliquerait aussi une consommation en eau potable de 16 312 m3/an alors que la commune de Carcassonne est soumise à une zone de restriction des eaux (ZRE)".
Dans son communiqué du 24 février, LBS annonce donc qu’elle a déposé le 11 février un recours contre l’autorisation au titre de la loi sur l’eau, accordée par la préfecture, une requête co-portée juridiquement par la Confédération Paysanne de l’Aude, Ecologie du
Carcassonnais, des Corbières et du Littoral Audois (Eccla) et la Fédération Aude Claire. Une façon de confirmer la volonté d’agir "contre ce projet spéculatif aberrant par tous les moyens, en informant et mobilisant la population, ainsi que par des voies juridiques". Et l’occasion, une nouvelle fois, de demander "à tous les acteurs publics de retirer leur soutien à ce projet 100 % routier qui est à contresens des actuelles préoccupations sociales et environnementales : Préfecture, Carcassonne Agglo et Mairie".
gegefrIl y a 1 jour
Il faudrait déjà savoir ce qu'il est envisagé de s'implanter !
citoyentravailleurIl y a 1 jour
Il faut développer notre département par de l'emploi et de l'activité économique de plus c'est pas grave de diminuer les terres agricoles car il y a une crise économique en agriculture sur tout pour la production bio . Le bio c'est fini , c'est la décroissance de ce type de culture , remplacé plus avantageusement pour le consommateur responsable par le haute valeur environnementale et par le zéro pesticide
Gilou94Il y a 1 jour
Dans une ville moins importante que Carcassonne la ville de Chartres est sur le point de créer une plateforme Amazon de 1000 emplois.Cette initiative va donner un nouveau souffle a la région.
A Carcassonne on est encore a l'époque des gaulois !!!