Ecologie du Carcassonnais des Corbières et du Littoral Audois

Ecologie du Carcassonnais des Corbières et du Littoral Audois

À propos de la centrale thermique de Castelnau d’Aude - Le 22 Août 2006

Un débat, voire une polémique, se développe dans la presse à propos de l’installation d’une centrale à gaz à Castelnau d’Aude et les associations d’environnement ont été interpellées.

ECCLA souhaite préciser sa position en 3 points :

  • D’abord rectifier quelques inexactitudes : le gaz n’est pas une énergie renouvelable. Une centrale à gaz émet des gaz à effet de serre, mais beaucoup moins que le fuel ou le charbon par kWh produit ; elle émet de la vapeur d’eau, ce qui peut donner un panache visible, mais non dangereux ; la turbine est bruyante, mais on peut prendre des mesures efficaces d’isolation acoustique.
  • Ensuite, le projet est loin d’être réalisé, mais ECCLA refuse d’imaginer des mesures compensatoires qui consisteraient à planter des forêts pour absorber les gaz à effet de serre produits. Rappelons que toutes les associations d’environnement au niveau mondial se sont battues lors de la discussion sur le protocole de Kyoto contre la prise en compte des forêts comme " puits de carbone " car les forêts ne stockent du carbone que pour autant qu’elles sont en croissance, donc durant un temps très limité.
  • Plus généralement sur le fond, ECCLA considère que l’essentiel aujourd’hui n’est pas de construire de nouvelles centrales électriques, mais de cesser de gaspiller l’énergie produite. Les diagnostics énergétiques réalisés dans certaines collectivités (y compris dans l’Aude) montrent bien qu’il y a un véritable gisement d’économies à faire dans la gestion des équipements publics : bâtiments, écoles, hôpitaux, transports, éclairage, etc, et bien sûr dans la conception de nouveaux équipements.

 

De même, au niveau des habitants, on peut encourager des opérations visant à réduire les consommations, ainsi que le font nos amis de l’association Gefosat, par exemple avec l’expérimentation Eco n’Home lancée avec le SIVOM héraultais " Entre Vène et Mosson ". Pourquoi la CCRL ne prendrait-elle pas contact avec ce SIVOM, dont le siège est à Pignan ?

Deux choses à ne jamais oublier : " l’énergie la moins polluante est celle qu’on ne consomme pas ", et " avant d’investir, il faut bien gérer ".

 

 

Narbonne, le 22 août 2006

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

magnifiercross