Areva suspend la production de deux usines de conversion d'uranium (AFP) – Il y a 4 heures PARIS — Areva a suspendu pour deux mois la production de deux usines françaises de transformation d'uranium en raison de la baisse de la demande des centrales nucléaires au Japon après la catastrophe de Fukushima, a-t-on appris jeudi auprès du groupe nucléaire français. Les deux sites concernés sont ceux de la Comhurex à Malvesi dans l'Aude et au Tricastin (Drôme), qui comptent moins de 600 employés au total, a indiqué à l'AFP une porte-parole d'Areva. "Au regard des conditions actuelles du marché court terme de la conversion, Comurhex prend la décision d'interrompre sa production sur une durée de 2 mois pour cette fin d'année", a déclaré le groupe dans un e-mail à l'AFP. "Cette décision se justifie par les événements intervenus au Japon qui amènent aujourd'hui à une baisse des livraisons des électriciens japonais et à une pression sur les prix court terme de ce marché", poursuit Areva. La Comurhex, filiale à 100% d'Areva, transforme l'uranium naturel en deux phases pour obtenir de l'hexafluorure d'uranium, qui est ensuite enrichi et transformé en combustible pour les centrales nucléaires. Aucune mesure de chômage technique n'est prévue, du fait de congés et de formations prévues pour les employés", poursuit Areva. Le ministre de l'Industrie Eric Besson a prévu de se rendre vendredi sur le site du Tricastin, alors qu'il doit également inaugurer, avec le PDG de GDF Suez Gérard Mestrallet, une ferme solaire à Bollène, dans le Vaucluse. La production électrique nucléaire du Japon a été grandement mise à mal par l'accident à la centrale de Fukushima provoqué par le séisme et le tsunami du 11 mars dans le nord-est. En août, le taux d'utilisation des sites nucléaires japonais est tombé en août à 26,4% de la capacité totale théorique des réacteurs du pays, un niveau qui n'a jamais été aussi bas. Seulement 11 réacteurs sur 54 sont actuellement en service.