Les unes après les autres, toutes les régions concernées par l'exploration des huiles ou gaz de schistes protestent. Ainsi, les conseils régionaux de Rhône-Alpes, Midi Pyrénées et Ile de France, en séance plénière ou par l'intermédiaire de leur président, ont déjà demandé un moratoire. Rappelons :
En effet, cette technique de fracturation hydraulique est particulièrement brutale : elle consiste à forer en grande profondeur, à provoquer à l'aide d'explosifs un micro séisme, puis à injecter dans les fractures entre 10 et 20 millions de litres d'eau contenant du sable et de très nombreux produits chimiques dont certains cancérigènes afin de récupérer les gaz avec la moitié environ des fluides injectés. Dans certaines zones des USA, le gaz de schistes arrivent directement au robinet d'eau potable des riverains avec risques d'explosion.
Dans ces conditions, l'opposition des élus doit maintenant relayée fortement celle des citoyens. La région Languedoc Roussillon est une des plus impactées par les divers permis de recherche, il est donc plus que temps que le Conseil régional demande lui aussi des explications et s'oppose à tous travaux. Rappelons que les permis de recherche dans la région sont parmi les plus récents et que c'est maintenant qu'il faut agir vu leur nombre :
Ces permis couvrent la quasi totalité de la surface de l'Hérault et du Gard, environ un quart de la Lozère et 15% de l'Aude dans le Narbonnais, ce qui doit approcher la moitié de la superficie de la région. Seules les Pyrénées Orientales ne sont pas concernées. ECCLA félicite le Conseil général de l'Hérault de sa récente position, mais interpelle le Conseil Régional pour qu'il prenne une position forte de refus. Il n'est plus temps de garder le silence.
Les deux ministres de l'énergie et de l'environnement ont demandé à travers une mission des avis d'experts. Mais il faut plus, il faut un vrai débat public et seuls les deux ministres peuvent le demander à La Commission Nationale du Débat Public.
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